Petite famille en vadrouille: Arrivée en terre Gauloise....

Bonjour à tous,

Voici voilà tel un songe ou une belle mélodie, le réveil vient, le silence se profile, la vadrouille à pris fin. Sensation étrange d'être de se sentir étranger ici, flou général dans le langage, étourdissement des idées, joie des retrouvailles, nostalgie déjà de notre vagabondage en compagnie de notre seule bonne étoile....
Tant de paysages à décrire, tant de sensations éprouvées à raconter ...
Le voyage vous fait ou vous défait, disait Nicolas Bouvier, cela est tellement vrai, la liberté à toujours un prix mais sa saveur est enivrante et son souvenir impérissable pour l’esprit qui y à gouter.

Après vingt sept mille kilomètres, quatre mois en Arménie, après avoir croisé les nuages de sauterelle, les rennes, les chameaux, les élans et autres scorpions. Après avoir rencontré presque autant d'amour que de bêtise humaine. Après avoir vu Grozni ville neuve mais fantôme, Athènes atterré par le capital, le Caire jeune et monstrueusement énorme, Stockholm si parfaite, Mourmansk si extrême si nucléaire si militaire et tant d'autres villes que je n'ai pas la place ici de nommer. Après avoir goûté aux délices des cuisiniers d'Albanie et d'ailleurs, après avoir profité des fruits de la nature goyaves du Nil, abricots d'Arménie, mûres des marais de Laponie. Après le gel de l’arctique, les quarante cinq degrés sans ombre possible des steppes d’Asie centrale, après la douce fraicheur des sources des montagnes du Caucase, l'ombre des villages et la platitude de la Sibérie. Après avoir fait confiance à un équipage ivre mort pour traverser un fleuve perdu dans la taïga ou après avoir expliqué mille fois notre voyage en famille à des douaniers autant surpris par notre irruption que hermétique à nos explications. Après avoir sombré dans les profondeurs de la fatigue des jours difficiles et après avoir été transporté par la fougue de l'instant inoubliable. Après zéro panne mécanique.
Et surtout après avoir ressenti si fort la vie, l'amour et l'amitié. La vie de nos filles qui ont tant grandis et se sont épanouies durant le périple en se jouant des langues, des maladies, des distances et des contraintes du climat. L'amour qui nous unis au-delà des stress, des épuisements. L'amitié de voir réuni en Arménie à nos côtés des hommes des femmes qui ont choisi de donner un peu pour célébrer le baptême de Léa et Keyssi.

Après autant de découvertes, nous serons à jamais différents dans notre regard sur la vie car nous l'avons vécu. Le rêve est devenu souvenir.

Merci à tous

Voici les photos des derniers mille cinq cents kilomètres